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I.4.2 Évaluation des risques
Après les phases d'identification des risques, on doit aussi évaluer les risques en tenant compte
des conséquences possibles. Dans cette phase d'évaluation, on prend en compte l'ensemble des
paramètres de la vulnérabilité : causes (facteurs de risques ou périls), objets de risque (les
organisations ou ressources à risque), et conséquences avec leurs gravités potentielles.
Une première méthode consiste à adopter une approche statistique. Selon la définition
scientifique du risque (D. Bernoulli), l'approche subjective, par la méthode "fréquence-gravité"
qui nous autorise à estimer d'une part, des "plausibilités" ou des "vraisemblances" selon le terme
de Marcel Boll (mathématicien français) et d'autre part, des conséquences, conduit à la valeur
d'un aléa (c'est-à-dire d'un événement dangereux prédéterminé) et non à un risque
(20)
(le risque
possédant une notion plus globale).
Ce n'est donc pas la valeur réelle du risque (au sens scientifique) car on ne tient pas compte des
événements qui n'ont pas eu de conséquences dommageables. Selon Georges Jousse, il est
important d'en être
(20)
conscient. Par exemple, chaque fois qu’un patient est hospitalisé, il n'a pas
toujours une infection nosocomiale (heureusement !). Pour avoir une valeur réelle du risque, il
faut, au cours d'une période d'observation, faire le rapport entre le nombre de fois où les
individus ayant été hospitalisés ont eu une IN (nombre d'événements) et le nombre total de fois
où les individus ont été hospitalisés au cours de la même période d'observation en comptabilisant
le IN et le nombre d'absence d'IN (nombre total d'événements).
I.4.3 Gestion du risque
Dès que l'on a évalué les plus fortes vulnérabilités, on connaît mieux les causes, les objets de
risque, et les conséquences pour ces vulnérabilités. Il existe diverses stratégies pour traiter les
risques :
- La prévention : elle consiste à diminuer la probabilité d'occurrence du risque en diminuant
ou en supprimant certains des facteurs de risque. Selon l’OMS, il s’agit de « l’ensemble des
mesures visant à éviter ou réduire le nombre ou la gravité des maladies ou accidents ». Nous
pouvons citer comme exemple les nombreuses actions faites pour empêcher de conduire sous
l'emprise de l'alcool. La prévention est souvent la meilleure stratégie pour ses ressources propres.
Par exemple, former son personnel aux risques professionnels.
- Les actions correctives : elles visent à diminuer l'effet du risque lorsque celui-ci intervient.
Par exemple, un harnais de protection sur un échafaudage n'a aucun effet sur les risques de chute,
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